C ette idée m’est venue par hasard. J’ai acheté dix bulbes qui restaient dans une jardinerie. Ça s’est transformé en véritable passion ! » C’est ainsi que Didier Cassemiche raconte le début de son aventure « safran », commencée sur une plate-bande de son jardin, à la ferme de Baisemont à Oigny en Valois. Depuis, il a contacté un professionnel, acheté de nouveaux bulbes et agrandi ses plantations sur deux ares, en face de chez lui, à côté d’un champ de betteraves.
Le « safran de Retz » en pleine floraison
« C’est une fleur inversée, contrairement à son cousin le crocus. Elle fleurit en automne. Il faut toute de suite la cueillir sinon le safran perd son arôme subtil. » S’il faut une heure de cueillette, quatre heures d’émondage sont ensuite nécessaires. Opération que Didier mène à la pince à épiler pour ne pas abîmer le pistil rouge.
Vient ensuite le séchage qu’il effectue dans un déshydrateur ménager. Cette année, la floraison est tardive mais très belle. Le cultivateur envisage de récolter entre 150 et 200 g de pistils, à raison de 1 500 fleurs par jour. Un travail de Titan qu’il a appris « sur le tas et sur internet ! »